sommes-nous prêts pour l’été

the unemployment rate often rises before the peak of economic activity [and] often continues to rise after activity has reached its trough – le taux de chômage augmente souvent avant le pic d’activité économique [et] continue souvent de grimper après le creux de l’activité
NBER’s Business Cycle Dating Procedure – [Récemment, le NBER a changé « often rises » par « sometimes rises ».]

La réduction des effectifs de chômeurs implique davantage de production [sauf éventuellement à remplacer des machines par des humains, ce qui est parfois le cas avec les travailleurs immigrés] et une masse salariale plus importante. Si l’impression de richesse reste encore trop modeste, la tendance à épargner [attention : la concentration des richesses implique que l’effet pro-consommation de l’appréciation des actifs est indirect pour une grande partie de la population : une bourse en hausse rassure les travailleurs sur leurs revenus futurs] doit s’accompagner d’un marché pour l’exportation de la production en surplus, autrement les profits sont restreints, et par là l’investissement. Un affaiblissement de l’épargne fait monter les taux d’intérêt* ; à moins que les capitaux étrangers n’affluent [ce qu’ils ont tendance à faire avec des taux d’intérêt élevés, sauf si l’inflation l’est aussi], la production est freinée au moment même où la demande de consommation augmente, donc l’inflation* est favorisée. Les détenteurs des capitaux sont alors face à un dilemme : ne pas réinvestir les profits dans la production (mais plutôt en placement financiers) a pour double effet d’accentuer l’inflation[1] et de comprimer les taux d’intérêt, au plus parfait désavantage des prêteurs, mais pour autant des taux d’intérêt élevés ne constituent clairement pas une incitation à investir. Cependant, avec cette deuxième option, les investissements permettant d’importants gains de productivité sont privilégiés, ce qui engendre de la mécanisation et réduit la part de la masse salariale, et/ou nécessite d’accélérer le rythme du travail ; le risque de spirale inflationniste devient plus négligeable. La libéralisation financière est une autre partie de la solution si elle advient suffisamment tôt : les prêteurs peuvent obtenir immédiatement une meilleure rémunération, tandis que les crédits à la consommation retirent du pouvoir d’achat sur le long terme. Cette amputation de la demande, commune aux deux approches, a l’inconvénient d’être durable et donc de s’avérer un sérieux handicap quand l’épargne redevient abondante [ce qui arrive immédiatement dans le premier cas].

Une augmentation rapide du crédit, en particulier du crédit hypothécaire, renchérit l’immobilier, ce qui fait à son tour progresser la valeur des sûretés et, donc, le volume de crédit que le secteur privé peut obtenir.
84e rapport annuel de la BRI

 

extrait du manuel du jeu informatique TEMPER – Raytheon 1965, pour la Joint War Games Agency


 

Note

1. Tant que le chômage ne s’approche pas de son taux « naturel », car le chômeur, s’il ne produit plus, continue de consommer.

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