laide comme au mois de juillet

De nouveaux outils et de nouvelles machines accompagnent souvent la spécialisation du travail, augmentant encore davantage la productivité. Les travailleurs dont l’emploi disparaît peuvent malgré tout trouver une autre occupation – peut-être avec une formation supplémentaire.
Paraphrase de Michael Watts dans The Literary book of economics, 2003, p. 55.

Michael Watts semble ignorer qu’en cherchant du travail, on en fait baisser le coût. Avec la baisse des salaires vient celle de la demande de consommation, et à terme celle de l’investissement et de l’emploi [sauf si les pays s’ouvrent au commerce international, et trouvent alors davantage de demande pour leur production et davantage d’offre pour leur consommation – tant que l’économie mondiale se porte bien]. En résumé, chercher du travail réduit la demande de travail – des employeurs. [Est entendu qu’un déplacement de la demande vers de nouveaux biens et services, ou de meilleures ventes pour les mêmes, peut aussi créer une demande de travailleurs. Jusque dans les années 1960, l’embauche a d’ailleurs été particulièrement importante dans les secteurs à haut degré d’innovation technique, dont la baisse du prix des produits générait une forte demande pour ces derniers. Mais il s’avère que la surproduction n’est plus compensée depuis lors, provoquant une désindustrialisation au niveau global, tandis que les services ne représentent que 5% du commerce mondial.]

projet de logements OPod pour Hong Kong, par James Law Cybertecture

Si, en période de chômage élevé, la pression exercée sur les salaires par la recherche d’emploi est plus modérée, les entreprises qui se défont de leurs employés n’ont pour autant pas intérêt à les aider à se réinsérer (hormis chez leurs fournisseurs ou leurs clients), puisque davantage de production sur le marché ne peut que faire baisser le prix de l’ensemble des biens et services. Le chômage est alors vu comme un facteur de rééquilibre entre production et consommation.

Faut-il comprendre ainsi la recherche de camionneurs dans les entreprises de transport qui semblent pourtant s’apprêter à passer à la conduite sans chauffeur ?

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