Refuser de rembourser ses dettes➤ entraîne une sanction sur les emprunts futurs (des garanties plus importantes et des taux d’intérêt* plus élevés). [N’y a-t-il pas aussi une incitation à ne pas prêter à des taux trop élevés de crainte de ne pas être remboursé ? S’il existe un surplus d’épargne les taux pourraient donc baisser. Christophe Alévêque suggère de ne plus honorer sa dette pour savoir qui la détient.] Mais a-t-on vraiment besoin d’emprunter ?➤ Les emprunts sont censés permettre un accroissement des richesses suffisant pour que payer des intérêts en vaille la peine. La création monétaire à l’origine de l’activité supplémentaire ne pourrait-elle avoir une autre source que les banques commerciales ? [Davantage de monnaie en circulation provoque une fonte de sa valeur si la production ne suit pas, et ne devrait donc pas offrir la possibilité de s’approprier une plus grande part de cette dernière.] Les banques centrales influent déjà en partie sur les émissions bancaires. Cependant, la responsabilité des banques dans leur propre gestion est censée impliquer des choix d’investissement plus raisonnables en terme de rentabilité, et donc une plus grande maîtrise de l’inflation* (la création monétaire due au crédit est épongée par la production). Sauf que la séparation entre banques commerciales et banques d’investissement – qui aux États-Unis a vu le jour pendant les années 1930 (sous l’impulsion des banques d’investissement, cherchant à limiter la concurrence) – n’existe plus. Les crédits émis peuvent être titrisés* et vendus, donc les banques ont moins de raisons d’être soucieuses de la pertinence de leurs prêts. Une alternative à la création monétaire par les banques : des institutions décentralisées et démocratiques chargées de l’attribution des crédits, pourquoi pas en monnaie locale. Gardons cependant en tête qu’il ne s’agit toujours que de pousser au travail par la rémunération.